50 ans du métro

Le réseau du futur en six chantiers

Plus loin, plus branché, plus performant, le métro célèbre son jubilé avec un élan d'optimisme. Voici six chantiers auxquels compte travailler la Société de transport de Montréal pour améliorer le service de métro.

Le métro du futur en six chantiers

Prolongement de la ligne bleue

Montréal

Le projet prévoit l’ajout de cinq nouvelles stations à l’est de la station Saint-Michel actuelle, dans l’axe de la rue Jean-Talon. Ces nouvelles stations seront situées aux intersections du boulevard Pie-IX, de la rue Viau et des boulevards Lacordaire et Langelier. Elles ne porteront toutefois pas ces noms, qui désignent déjà des stations de la ligne verte. La dernière des cinq stations, Anjou, sera située à proximité du centre commercial Les Galeries d’Anjou, entre les rues Jean-Talon et Bélanger. Le prolongement de la ligne bleue totalisera 6,6 km. Son coût, a révélé La Presse en février dernier, est estimé à 2,9 milliards. Bien que le projet soit considéré comme la priorité métropolitaine en matière de mise en valeur des transports collectifs, aucun échéancier précis n’a encore été confirmé pour le réaliser.

Le métro du futur en six chantiers

Prolongement de la ligne jaune

Longueuil

Le projet prévoit l’ajout de six nouvelles stations baptisées provisoirement Pointe-de-la-Voie-Maritime, Vieux-Longueuil, D’Auvergne, Roland-Therrien, Curé-Poirier et Jacques-Cartier. Elles seraient construites principalement dans l’axe des boulevards Saint-Charles et Roland-Therrien. Le prolongement de la ligne jaune totaliserait près de 7 km. En septembre 2013, le gouvernement de Pauline Marois a annoncé que le projet serait mis en chantier après celui de la ligne bleue, et que des études préliminaires seraient réalisées en parallèle avec les études de préfaisabilité de la ligne bleue. Elles ont été mises en veilleuse au début de 2015. Aucun échéancier n’a été établi, et aucune estimation fiable des coûts n’a transpiré à ce jour.

Le métro du futur en six chantiers

Prolongement de la ligne orange

Montréal et Laval

Le projet à l’étude prévoit l’ajout de huit nouvelles stations (trois à Montréal, cinq à Laval), dans le prolongement de la branche ouest de la ligne orange. La ligne orange se prolongerait vers le nord grâce à trois nouvelles stations (Poirier, Bois-Francs et Gouin) en territoire montréalais. La ligne traverserait ensuite la rivière des Prairies vers les stations Chomedey, Notre-Dame, Saint-Martin et Le Carrefour. L’autre branche de la ligne orange serait aussi prolongée vers l’est pour rejoindre la station Saint-Martin et créer une boucle complète. Une station additionnelle, baptisée Du Souvenir, serait construite entre Montmorency et Saint-Martin. Ce prolongement totaliserait environ 11,5 km de voies et de tunnels. Aucun échéancier n’a été établi, et aucune estimation fiable des coûts n’a été présentée à ce jour.

Le métro du futur en six chantiers

Un réseau à connecter

Depuis 2013, un consortium formé par quatre entreprises de télécommunications (Rogers, Telus, Bell et Vidéotron) étend progressivement la portée du réseau cellulaire du métro qui couvre, aujourd’hui, environ le tiers des stations. Les usagers du métro peuvent maintenant se brancher ou faire des appels entre les stations Mont-Royal et Villa-Maria, sur la ligne orange, et les stations Beaudry et Lionel-Groulx, sur la ligne verte, ainsi que sur la totalité de la ligne jaune. Selon le président de la Société de transport de Montréal (STM), Philippe Schnobb, le réseau cellulaire s’étendra jusqu’à Côte-Vertu, sur la ligne orange, à la fin de 2016, et jusqu’aux trois stations de Laval, à la fin de 2017. L’ensemble du réseau du métro sera connecté d’ici à 2020.

Le métro du futur en six chantiers

Un réseau à entretenir

La valeur des actifs du métro de Montréal (stations, tunnels, équipements mécaniques et électriques, matériel roulant, etc.) atteint le total astronomique de 21 milliards. Durant des années, ce réseau de 71 km de longueur, qui compte 68 stations et des dizaines de structures auxiliaires, a souffert du même manque d’entretien que la plupart des grandes infrastructures publiques au Québec. On estimait en 2014 que le déficit de maintien d’actifs de la STM dépassait les 4 milliards. Afin de juguler ce déficit, la STM prévoit investir environ 700 millions par année dans des travaux d’entretien, de remplacement ou de réfection des infrastructures. Cet effort devra se poursuivre au moins jusqu’en 2030 pour faire passer le déficit d’entretien des équipements sous la barre du milliard de dollars.

Le métro du futur en six chantiers

Des voitures de 60 ans

Les 468 nouvelles voitures Azur, commandées au coût de 1,2 milliard au consortium formé par Bombardier et Alstom, remplaceront graduellement, d’ici à 2018, les 336 vieilles voitures MR-63 qui roulent depuis 50 ans dans les tunnels du métro. Les 423 voitures MR-73, mises en service à partir de 1976, ne sont toutefois pas à la veille de quitter les rails. La STM prévoit en effet prolonger leur vie utile de 20 ans, et reporte ainsi sa prochaine commande de matériel roulant à… 2036. « Les investissements majeurs dans les infrastructures seront alors derrière nous, dit le président de la STM, Philippe Schnobb, et on pourra se concentrer sur le renouvellement du matériel roulant avec une seconde vague de voitures Azur. » Les voitures MR-73 auront alors 60 ans.

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